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angeline

Autrice

« J’ai un prénom qui sort de l’ordinaire. Je suis allergique au kiwi et j’ai plus de vésicule. Je suis hypersensible. Je ressens tout très fort. Je suis très empathique. Des fois ça m’envahit. Ça prend toute la place. J’aime les gens. Je suis persuadée qu’il y a du bon en chacun d’entre nous. Mais parfois les gens me cassent vraiment les couilles... En vrai je m’appelle Angeline et j’ai choisi d’être Bénédicte depuis quelques temps. Ben ou Béné. C’est comme tu veux. La lecture et l’écriture sont au cœur de ma vie depuis toujours. L’écrit, le livre, ont quelque chose de sacré pour moi. Lors du 2ème confinement, quand il a été annoncé une fermeture des librairies, je n’arrivais pas à y croire. Pour moi c’était forcément un fake, une mauvaise blague, une vanne moyenne. Ah, elle est marrante celle-là ! La littérature ne serait pas essentielle ??? La culture ??? Mais… Comment… J’ai pas bien compris… Gros bug, mon cerveau n’a pas assimilé. J’étais révoltée.

Je suis née dans les années 80. J’ai grandi avec les playlists sur K7, les survêt’ fluo, arkanoid et le téléphone à cadran. J’ai écrit de longues lettres. Beaucoup. Envoyées par la poste. J’en ai reçues aussi. Je suis orthophoniste. Entre autre. Je parle pas souvent de mon métier. Mais je l’ai pas choisi par hasard. J’ai choisi d’aider, d’accompagner, de soigner. Mais pas par n’importe quelle voie. J’ai choisi la voie des mots. A mettre des mots, à trouver les mots, à donner du sens aux mots. J’ai choisi de donner des outils pour lire et écrire à ceux qui étaient le plus en difficulté pour le faire. Je suis maman aussi. En mode solo. Ça, je l’ai pas choisi. Mais c’est bien mieux comme ça. Je lis des histoires tout le temps à mes enfants. Je suis obligée de dire à ma fille de poser son bouquin de temps en temps et de limiter les emprunts à la bibliothèque à ce qui rentre dans le panier. Faut pas pousser. Nan mais oh! Et maintenant, j’écris. J’écris sur des coins de table. Mon téléphone. Un million de carnets. Un PC. Des post-its. J’écris quand ça me prend, comme ça vient et comme je parle. J’écris pour prendre soin. Encore. Accompagner. Donner du sens aux mots et aux maux. Donner envie de lire. Donner envie d’écrire. J’écris. Pour moi d’abord. J’adore ça. Ça m’apaise. Ça m’amuse. Ça permet de faire du tri, de me vider la tête. De prendre de la distance. De poser les choses. De mettre de l’ordre. D’atténuer mes douleurs. De rire de mes peurs. De réfléchir. Et puis… j’aime raconter des histoires. J’aurais pu continuer à le faire rien que pour moi. Mais maintenant, j’écris pour qui s’y reconnaît. On me dit c’est qui ta cible? Si tu savais comme je sais viser aux fléchettes… J’ai pas de cible. Ce que je sais, c’est que ma plus belle récompense c’est quand on me dit : je me suis remis à écrire... Alors j’écris. Encore. Et je donne à lire. Maintenant. Je suis Bénédicte ou Béné ou Ben. J’écris depuis toujours mais aujourd’hui j’ai décidé d’en faire quelque chose. Je suis une femme (des années 80 et je peux pas blairer Michel Sardou). Je suis maman. Je suis soignante. Je suis féministe. Je suis voyageuse. Je suis parent solo. Je suis hypersensible. Je suis exploratrice. J’écris sur tout ça, mais pas sur Michel Sardou. »