
Février232025
Torturés
Ce texte n’est pas de moi.
C’est un cadeau d’une personne que j’aime énormément.
Non.
C’est un cadeau d’une personne que j’ai aimée. Tout simplement.
Ses mots sont magnifiques. Comme toujours.
Seulement les mots ne suffisent pas.
Moi je préfère vivre.
L’amour ne suffit pas.
De lui, il ne me reste que ça.
De ces mots apaisés,
échangés,
sans animosité
pour se laisser s'en aller.
Elle est à vomir, cette quiétude, dans la douleur.
Elle est à haïr, cette réalité inconsciente, qui maintient les peurs...
A cette proximité que l'on perd,
A cette attirance, que l'on saigne par les fers.
A ces flux ascendants, peut-être trop intenses,
que l'on choisit d'étouffer, quand la raison s'immisce… et entre dans la danse...
D'une interaction au vide,
Au plus rien.
De ce feu, qui grandit et peut commencer à nourrir et réchauffer.
De ces sensations qui portent à l'apaisement.
De cette osmose naissante, qui n'a pas pu être préservée...
A croire, qu’il est encore trop difficile de vivre dans une rythmicité dictée.
Quand le vague à l'âme frôle le précipice.
Quand les corps lourds et les alters abîmés s'épuisent à combattre l'ego...
Ancrés malgré nous, dans les tortures du présent.
Usés, dévorés, par le poids du passé,
Apeurés, déstabilisés, par le spectre de l’avenir,
Au final empêchés d’exister.
On tente malgré tout, de combattre sans fuir…
Il est beau ce rêve,
Louable est l'utopie.
D’un temps,
Fermer les yeux pour ne plus voir,
Juste un instant.
Y aura-t’il un jour une place pour l’éveil ?
Il le faudra comme garde-fou ultime.
Texte : Alrinack