Février182024

Norme et écart-types

Ma vie n’est pas moyenne. 

 

Putain quand il dit ça j’ai envie de le fusiller. Bon il dit pas que ma vie est moyenne mais « dans la moyenne ». 

Je suis pas d’accord non plus. 

Et puis il me connaît pas si bien. S’il posait 2, 3 questions de temps en temps, il saurait. Mais c'est pas le genre. Il connaît pas mes batailles et mes visites furtives dans la forêt enchantée. Il n’a qu’un vague écho de mes soirées improbables. Parfois.

 

J’aime pas la notion de norme. De moyenne. 

Ça a sûrement un lien avec mon taf aussi. Que je remets en question en ce moment. À force de calculer des écart-types. De comparer à une norme. La courbe de Gauss elle me sort par les yeux. 

Normal. Moyen. Ça veut rien dire. On est tous différents. On a tous notre propre individualité. La moyenne de tout ça, elle est nulle. Elle est plate. Sans saveur. Sans vague. 

Après y a des gens qui s’en rapprochent plus ou moins c’est vrai… D’ailleurs les gens « moyens » m’intéressent moins. 

Qu’est-ce qui fait de toi, toi? C'est quoi tes hors-pistes? C'est quoi tes failles? 

 

La norme c'est nul. C'est social. C'est relatif. 

Y a pas qu’un seul modèle, qu’un seul moyen de « réussir ». UN mode de vie idéal. 

La classe moyenne. Être dans la moyenne. Trop pas. Si je coche des cases : propriétaire / maman / C.D.I. / chat... Ma vie ne se résume pas à ça. Mon ambition dépasse des aspects matériels potentiellement cochables. 

Je veux vivre. Par là, j’entends : Me sentir vivante. Vibrer. La routine, le confort, c'est pas pour moi. Et je ne me résume pas à ce que j’ai fait, encore moins à ce que j’ai.

Tout est dans le mouvement, la mélodie, le rythme. La vibration. 

La moyenne c'est figée. C'est stable. Ça fait pas de bruit. C'est mou. C'est chiant. 

 

Et toi? 

C'est quand que tu te sens vivant?