J’ai pas la force.
J’ai cramé toutes mes cartouches dans mes vies d’avant.
J’ai plus la patience. Ma compréhension a ses limites et ma compassion aussi. 

Marre de passer pour la Valkyrie. Marre qu’on me voit forte et battante. Comme si je pouvais tout encaisser. Marre qu’on me renvoie que ça a l’air facile. La résilience elle a bon dos. C’est pas une raison pour s’acharner. 

J’ai rencontré une énergéticienne, un ostéopathe branché médecine chinoise, une masseuse en contact avec les elfes,  un comédien qui tire les cartes, une amie au doigts de fées qui me fait des clés de bras dans ses massages aéruvédiques, une prof de yoga qui me sert de soeur, une conscience / chaussette qui me sert de frangin, une liseuse de human design, le plus grand des maîtres Jedi… 

J’ai troqué le lancer de haches contre la sophrologie.

La demolition room ne me tente même plus.

Je me suis mise au yoga : vinyasa, yin, aérien… avec une préférence pour la version chauve-souris. 

J’ai échangé mes insomnies emplies d’alcool avec un sommeil réconfortant. 

Je suis passé des antidépresseurs quotidiens à d’autres substances qui jouent avec la chimie de mon cerveau occasionnellement. 

J’ai arrêté de nourrir la colère et lui préfère la gratitude.

Mais je garde tout de même au fond de moi des mantras transmis par mes yogis chéris:

Mon préféré :
« …Rien à foutre… »

Et le p’tit nouveau :
« …Gros bâtard… »