
Avril132025
London chapter 5, en retard comme le retour
Pour finir en beauté, je suis la dernière à prendre le ticket gastro foudroyante. Je prends l’option de mon neveu. Vomissements intempestifs toute la nuit. Chaque heure… c’est long. Et puis j’ai plus de vésicule… Ca fait très mal de vomir sans vésicule. Et sans l’anesthésie de l’alcool aussi… J’ai laissé mon âme à Londres dans cette salle de bain.
A 4h, je suis à deux doigts de mettre mon oreiller direct contre le sol des wc. De toute façon cette nuit je passe plus de temps ici que dans mon lit…
Finalement j’arrive à dormir 3 petites heures avant que le réveil ne sonne pour le branle-bas de combat du départ.
Levés à l’aube : perso j’ai une tronche de morte. Voldemort à côté, il a le teint hâlé.
Les valises. Le métro. Les enfants. Je vais jamais y arriver !
La station de bus à King Cross : Pas moyen de traverser au quai 9 3/4 ou de choper une voiture volante ! Il est où Harry Potter quand on en a besoin ?
Le fog. C’est Londres. Beaucoup de fog aujourd’hui !
Ma sœur se vautre bien propre en arrivant en courant à l’arrêt de bus parce qu’on est limite niveau timing. Elle a un bobo au genou. Elle se soignera à l’aéroport. On a pas le temps ! On n'y arrivera jamais.
Le car ne ressemble en rien au magicobus. En plus, le nôtre, il est même pas passé ! Quand la poisse te tient, elle te lâche pas ! Qui nous a jeté un sort ?
Tellement de fog. Et c’est pas qu’à l’intérieur de mon cerveau.
On voit le temps défiler et chacune de notre côté, en loucedé, on se renseigne sur les avions suivants ou les portoloins parce qu’à ce rythme-là, notre retour initial est fortement compromis. On aurait bien besoin d’un petit retourneur de temps. Dommage que celui de mon fils ne soit que joli… Ça me vaudra le retour de l’étau qui enserre mes côtes, m’empêche de respirer et me donne l’impression que je vais crever. Qu’il est long ce trajet en bus !
On arrive enfin à l’aéroport. Ma sœur saute dans la soute à bagages et nous jette notre paquetage. Go go go. On a prévenu les gosses : va falloir courir à défaut de voler parce qu’on n'a pas de balai ! On entre dans l’aéroport en sprint, un enfant et une valise dans chaque main. Mobilisation des dernières ressources. Je peux pas puiser plus. Je suis à deux doigts de leur dire : « Partez devant. Laissez-moi là. Je vais vous ralentir. »
Mais que cet aéroport est grand !!! Mon dieu ! C’est l’enfer !
Enfin la douane. Les contrôles. Je me fais toujours contrôler ! Contrôle aléatoire qu’ils disent. L’aléatoire me tombe toujours sur le coin de la gueule. Bon en même temps, là, j’ai vraiment une sale gueule… Mais on est pressés !!! ça loupe pas… Contrôle de mon sac aussi ! Argh ! Ils vont même jusqu’à démonter le mastermind de mon fils pour vérifier qu’on n'aurait pas caché des ingrédients bizarres dedans. Mais c’est pas le moment de faire du zèle les cocos ! On est en retard ! Pire que le lapin d’Alice !
Reprise de la course. Mais qu’il est grand cet aéroport ! Arrivée du sprint devant la porte d’embarquement. Fermée. Embarquement terminé ! Naaaaaannnn. On est une douzaine ici, sachant que notre tribu chiffre déjà à 6. Ils vont faire quelque chose peut-être. On poireaute. Ils finissent par nous faire monter dans l’avion. Dans lequel on attendra plus d’une heure.
Le fog. Ça valait le coup de courir comme des dératés… J’en peux plus. Je crois que je vais crever. J’ai plus de jus. Et dire qu’une fois arrivés, il faut que je conduise… cette fois je déclare forfait. Pour la dernière étape je délègue. Je suis pas capable.
C’était éprouvant ce voyage !
Je m’en rappellerai de mes 40 ans.
J’espère que c’est pas le prologue d’une décennie du même acabit.
Moi, je veux plus de magie et moins de vomi pour les 10 années qui viennent !