00h26 je raccroche. Discussion franchement chiante avec ce qui s’apparentait de plus en plus à devenir mon mec. Je suis triste, je suis en colère, je suis deg’. C’est pourri.

2h38 bon bah… retour des insomnies manifestement. J’écris, je pleure, je crache ma bile. C’est pourri.

6h15 réveil bien trop matinal, j’ai dormi 3h. C’est pourri.

8h53 j’ai pas de nouvelles de ce mec. Et apparemment j’ai envie d’en avoir parce que ça fait déjà 4 fois que je checke mon téléphone. C’est pourri.

9h09 je lui envoie un message. Je lui dis que je suis triste et en colère. C’est pourri.

9h14 j’entre dans le tube du scanner. Gonflez vos poumons. Arrêtez de respirer. Zzzzzzzuuuuup zzzzzzzuuuuuup zzzzzzuuuup vous pouvez respirer. J’aime pas l’hôpital. Mauvais souvenirs. C’est nul.

9h37 résultat du scan : j’ai plus calcul à droite, encore 2 à gauche, l’un a grossi. Ah oui et petite surprise bonus : kyste ovarien à droite. C’est pourri.

9h58 j’achète des clopes. C’est pourri parce que j’ai arrêté de fumer. En théorie. Dans ce si joli pays.

10h33 j’envoie un message à ma soeur pour me plaindre. Journée de merde !!!

10h37 elle me répond. « C’est jeudi ! » j’avais même pas tilté ! C’est pourri.

10h42 : il l’a pas vu. Il doit pas être levé. J’efface le message. C’est pourri.

11h02 ma sage-femme me demande comment ça va. Bah à l’origine je venais vous demander une ordonnance pour un dépistage IST mais c’est probablement fini depuis 00h26. Et je viens d’apprendre que j’ai un kyste en annexes. C’est pourri.

11h53 je ressors du laboratoire d’analyse avec un bidon de 2L à remplir de pisse pendant 24h. C’est pourri ! 

Mais quand est-ce que je vais pouvoir faire ça ??? Pas quand je bosse. Pas quand je suis pas chez moi. Pas quand je projette de picoler parce qu’y en a marre des jeudis. C’est pourri.

12h24 j’essaye de calculer quand et comment faire mes analyses, et de trouver le temps d’un rdv gynéco et échographie. C’est ça ma vie aujourd’hui ? Se demander comment je vais pouvoir faire pipi dans un bocal pendant 24h ? C’est chiant ET pourri.

12h36 toujours pas de nouvelles de ce mec. Il m’emmerde. C’est pourri.

12h43 je lui envoie finalement un message pour qu’on reparle de tout ça.

13h04 je mange mon bol de nouilles chinoises iophilisées. c’est dégueu.

13h38 on s’appelle. Il me dit qu’il a fait de la merde cette nuit. Il doit « réfléchir ». C’est tout pourri.

15h31 je vois mon psy. Il me regarde bizarre. Il connaît ma tête des mauvais jours. Je fulmine. Je suis remontée comme une pendule. Ça a l’air de le faire marrer ce que je raconte… Je lui dis : « Ça a l’air de vous faire rire ce que je raconte… ». « Je me disais juste que ça serait intéressant à écrire… » qu’il me répond. Je le fusille du regard. « Et bah c’est déjà fait ! » Qu’est-ce qu’il croit que j’ai fait cette nuit pendant que je dormais pas ! C’est décidé. C’est niet ! Ce mec, « qui a besoin de réfléchir », il avait qu’à réfléchir avant ! Je lui envoie un message dès que possible pour lui dire d’aller se faire foutre.

16h26 je me gare bien trop loin de l’école. Pas de place plus près. Je sors de la voiture et prend mon portable. Message. Il a réfléchi. Ça me calme 2 min mais je reste un poil irritée. 

18h14 je lui réponds. Ça se calme.

19h03 je décide de faire mes analyses ce week-end. Tant pis pour ma cuite/soirée/dancing récompense/décompression. C’est quand même un peu pourri.

22h42 je suis au tel avec ma soeur. Elle va pas top top ma choupette. Elle est peut-être même bien en train de refaire un peu de merdasse. Je veux la serrer très fort dans mes bras. C’est quand même un peu pourri aussi.

23h29 il m’annonce qu’il s’est scarifié la nuit dernière après notre appel pour faire passer sa crise d’angoisse. 

Non. Ça y est, je passe mon tour. Si mon cœur a très fort envie de lui dire oui. Ma tête hurle NON.

Voilà c’est bon. On passe à vendredi là non ? J’en ai marre.