
Juin022024
Le temps le dira
On m’a dit « l’homme africain est différent ».
Mouais… je sais pas… je suis sceptique… c’est vrai qu’ici l’approche n’est pas semblable… j’ai déjà eu plus ou moins 2 propositions de mariage… Comment dire… C’est pas vraiment dans mes plans présentement. Ni futurement d’ailleurs.
Et puis, je suis pas vraiment venue là pour me trouver un mec. Et puis, on peut pas dire que je sois une fervente supportrice de foot. Et puis… J’avais dit que j’arrêtais les p’tits jeunes.
Raté ! Techniquement je pourrais théoriquement être sa mère…
Vérification faite, tout dépend de différents facteurs… entre les papiers, la naissance, les catégories d’âge, le fait que je le chambre sur son âge, l’âge du capitaine…
Rhooo, globalement ça passe…
Il m’appelle ma princesse.
Il est aux petits soins. Il me couvre de cadeaux. Il est adorable.
Mon footballeur ivoirien.
Il me traite comme une reine. Il me dit « je t’aime ». Et il a l’air sincère en plus. Ça me bouleverse. Et même si je suis incapable d’en dire autant, je me suis pas barrée en courant. C’est la première fois qu’on me le dit depuis bien longtemps. A part Choucky of course.
Mon footballeur ivoirien.
Je me laisse approcher différemment.
Je sais bien que c’est parce que je m’en vais bientôt.
Il est amoureux. Je l’ai prévenu pourtant. C’est pas une bonne idée. La femme de sa vie, la mère de ses futurs enfants, c’est pas moi. Et puis je veux pas être en couple. Et puis j’aime trop ma liberté et mon indépendance.
Mais je l’aime bien…
Mon footballeur ivoirien.
Il me dit que je suis une étoile filante. Que je compte. Que je lui manque déjà. Qu’il veut pas me perdre.
Mon footballeur ivoirien.
Je lui ai dit, je me perds toute seule de toute façon. J’ai pas de boussole. Je suis déjà perdue.
Moi je suis trop.
Je suis trop cassée.
Si je m’autorise à me laisser aller à ressentir quelque chose c’est parce que je sais que je vais repartir.
Que c’est juste une bulle. Un instant. Qu’après ce sera fini. Et que ça ne sera ni de son fait ni du mien. Que ça sera juste comme ça. La distance.
Je suis trop cassée.
Je peux pas m’empêcher d’être méfiante, de maintenir ma garde, d’y croire qu’à moitié. C’est l’exotisme. Je suis la femme blanche après tout…
Moi je suis trop cassée.
Alors ok, je te laisse m’aimer quelques jours mais après t’arrêtes s’il-te-plaît parce que de toute façon un jour tu arrêteras. Tôt ou tard. Autant que ce soit maintenant.