Je danse depuis toujours. Quand j’avais 15 ans ma prof’ me disait "même quand tu marches, tu danses". Mais il y a un truc que je fais depuis encore plus longtemps…

J'écris depuis que j’ai un stylo dans les mains. Un stylo, un crayon, une craie, un bâton… N’importe quoi. 

Même quand je savais pas écrire, je faisais semblant. 

Et puis j’ai écrit des histoires avec mes copines : interviews, romans, pièces de théâtre… 

J’ai inventé des alphabets pour coder des messages. 

J’ai kiffé mes dissert’s de français. 

J’ai même mis ma mère à l’amende, qui pourtant était plutôt douée aussi. La seule rédaction que je n’ai pas faite en troisième c’est ma mère qui s’y était collée. On était en vacances. Au ski. Et je sais pas pourquoi c’est ma mère qui avait fait ce devoir-là. Genre j’avais pas envie. Mais c’est quoi cette éducation ? Franchement ???? Bref, celle-là, c’était pas moi qui l’avais écrite. J’ai eu un 15. C’était ma moins bonne note. Je crois qu’elle était dég’ du coup.

J’ai eu des professeurs inspirants. Qui validaient mes hors-pistes. Rendre mes rédactions sous forme de poème. Écrire et jouer une pièce de théâtre qui révolutionne la révolution française avec ma meilleure amie de l’époque. Citer Mano ou Billy the kick dans mes dissert’s…

Je me suis demandé à quoi pourrait bien me servir de savoir résumer un article scientifique en 200 mots, pas un de plus. Un texte lu, en 250 mots plus ou moins 10%. Une critique littéraire en 150 mots, « vous avez 20 minutes ».

Finalement, j’ai pas tant changé. Je fais moins dans la poésie. Plus trash sûrement. 

J’ai des idées qui fourmillent dans la tête constamment. Dès que je peux, j’écris. Je note. Des bouts de trucs. Où je peux. C’est le bordel. Y en a partout. D’innombrables notes sur mon portable, sur mon ordi perso, même au boulot (chut!), des post-it.

Des fois, je sais très bien ce que je veux écrire. Des fois, j’ai aucune idée d’où me mènera le chemin que j’emprunte. 

Est-ce que ça aurait un lien avec mon sens de l'orientation ? 

J’aime bien me perdre… Enfin non, la majorité du temps, ça me casse les couilles. 

Mais des fois, j’aime bien. 

Et souvent je kiffe plus le chemin que la destination. Mais c’est vrai que quand la vue est belle à l’arrivée c’est encore mieux. 

C’est pareil avec les mots. On peut aller partout avec. Y a pas qu’un itinéraire. Et j’aime bien les histoires. Les imaginer. Les écrire. Les vivre. Dans ma tête ça fourmille. J'ai un arbre des "et si" qui pousse dans mon esprit. Je peux te dire qu’il a un paquet de ramifications. Un vrai labyrinthe. Mais des fois j’ai un fil. Et quand je le déroule ça fait un joli tout.

L’autre jour je me suis embrouillée avec un copain. J’ai fait ça bien. Je fais pas les choses à moitié. « Arrête de te faire des films ! » il m’a lancé. Mais non gros je me fais pas de film, je me fais des romans. 

Le bouquin est toujours bien meilleur que le film. C’est évident !